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16 - ECO-LABELS, VOTER AVEC NOTRE PORTEFEUILLE

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Earth Policy Institute, extrait du livre Plan B 2.0
Pour diffusion immédiate, le 5 novembre 2007

ECO-LABELS, VOTER AVEC NOTRE PORTEFEUILLE

http://www.earthpolicy.org/Books/Seg/PB2ch12_ss4.htm


L'un des instruments qui peut aider la restructuration environnementale de l'économie est l' éco-label. Donner un label aux produits qui sont fabriqués avec des pratiques respectueuses de l'environnement permet aux consommateurs de voter avec leurs portefeuilles. Les éco-labels sont maintenant utilisés pour permettre aux consommateurs d'identifier les appareils ménagers efficients en termes d'énergie, les produits forestiers venant de forêts gérées durablement, les produits provenant de pêcheries gérées durablement, et l'électricité "verte" provenant de sources renouvelables.

Parmi ces éco-labels ont trouve ceux qui sont décernés par le Marine Stewardship Council (MSC) pour les produits de la pêche. En Mars 2000, le MSC a lancé son programme de certification de ses pêcheries quand il a approuvé la pêche du homard sur les côtes rocheuses de l'ouest de l' Australie. De même, la pêcherie de harengs de l'ouest de la Tamise. En septembre 2000, la pêcherie de l'Alaska la première pêcherie Américaine à être certifiée. Parmi les acteurs clés de la transformation des produits marins, et les secteurs du commerce de détail soutenant l'initiative de MSC, on trouve Unilever, basé en Europe, Youngs-Bluecrest, et Sainsbury’s.

Pour être certifiée, une pêcherie doit démontrer qu'elle est gérée de manière durable. Plus spécifiquement, d'après le MSC: “D'abord, la pêcherie doit être conduite dans une direction qui fait que l'on ne prélève pas plus de poisson que le renouvellement naturel, ou [celle] qui peut se renouveler naturellement ou qui tue d'autres espèces au travers de pratiques de pêche nocives. Ensuite, la pêcherie doit opérer d'une manière qui assure la santé et la diversité de l' écosystème marin duquel elle dépend. Enfin, la pêcherie doit respecter les lois locales, nationales, et internationales et les réglementations pour la pêche responsable et durable.” Jusqu'en octobre 2007, il y a eu 23 pêcheries certifiées dans le monde fournissant quelques 2.5 millions de tonnes de produits de la mer.

L'homologue du MSC pour les produits forestiers est le Forest Stewardship Council (FSC), qui a été fondé en 1993 par le World Wide Fund for Nature (WWF) et d'autres groupes. Il fournit de l'information sur les pratiques de gestion forestières au sein de l'industrie des produits forestiers. Quelques forêts du monde sont gérées de façon à permettre une production stable de manière continue; d'autres sont victimes de coupes à blanc, décimées du jour au lendemain dans la quête de profits rapides. Le FSC émet des labels seulement pour les produits de la première catégorie, que ce soit du bois de construction vendu à un magasin de matériaux de construction, des meubles dans un magasin de meubles, ou du papier dans une papeterie.

Le FSC, dont le siège est à Oaxaca, au Mexique, le FSC accrédite les organisations nationales qui vérifient que les forêts sont gérées de façon durable. En plus de cette surveillance sur le terrain, les organisations accréditées doivent aussi être capables de tracer le produit brut au travers des différentes étapes de fabrication, jusqu'au consommateur. Le FSC détermine les standards et délivre le label FSC, le timbre de l'approbation, mais le vrai travail est fait par les organisations nationales.

Le FSC a établi neuf principes qui doivent être respectés pour que les forets puissent obtenir le label. L'exigence centrale est que la foret soit gérée d'une façon qui permette que sa production puisse être soutenue indéfiniment. Cela signifie des coupes sélectives faites avec précaution, ce qui imite dans les faits la façon dont la nature gère une foret en enlevant les arbres les plus anciens, les plus matures, au fil du temps.

Le label FSC fournit aux consommateurs l'information dont ils ont besoin pour encourager une gestion forestière responsable au travers de leurs achats de produits issus de la foret. En identifiant les sociétés de bois et les détaillants qui participent au programme de certification, les investisseurs avec une préoccupation sociale ont aussi information dont ils ont besoin pour effectuer des investissements responsables.

En Mars 1996, les premiers produits en bois certifiés ont été introduits au Royaume Uni. Depuis, le processus de certification a grandi tout autour du monde. En octobre 2007, quelques 91 millions d'hectares de forets dans 77 pays ont été certifiés sous les auspices du FSC.

Pour soutenir ce programme de certification, le WWF a monté le Global Forest and Trade Network (Réseau Mondial des Forets et du Commerce, ndlt), réunissant des ONG, des entreprises, des entrepreneurs, et des communautés dans plus de 30 pays, en incluant l' Autriche, le Brésil, la France, l'Allemagne, la Russie, l'Espagne, la Suède, la Suisse, le Royaume-Uni, et les Etats-Unis. Ce réseau fait partie du groupe de soutien des sociétés qui adhèrent au standards du FSC dans le marketing. Trois des plus grands acheteurs mondiaux de bois (Home Depot, Lowe’s, et Ikea) achètent tous préférentiellement du bois certifié FSC.

En Juin 2001, le Ministère des Ressources Naturelles à Moscou a annoncé qu'il introduisait une certification du bois nationale obligatoire. Même si une petite fraction du bois récolté était déjà certifié, la discrimination des acheteurs envers le reste de la récolte a coûté à la Russie 1 milliard de dollars en revenus d'exportation. Le ministre estime que le bois non certifié se vend de 20 à 30 pour cent moins cher que le bois certifié de pays concurrents.

Une autre commodité qui reçoit un label environnemental est l'électricité. Aux États-Unis, de nombreuses commissions du service public demandent aux entreprises de service public de proposer aux consommateurs une option d' électricité verte. Cela est défini comme de l'électricité provenant de sources renouvelables autres que hydroélectriques, et cela inclut l'énergie éolienne, les panneaux photovoltaïques, l'énergie solaire thermique, l'énergie géothermique, et la biomasse. Les services publics ont simplement ajouté une carte de retour avec la facture mensuelle, donnant aux consommateurs la possibilité de cocher une case s'ils préfèrent de l'électricité verte. L'offre précise le coût additionnel de l'électricité verte qui est typiquement de 3 à 15 pour cent.

Les responsables des entreprises de service public sont souvent surpris par combien de consommateurs s'inscrivent pour l'électricité verte. Beaucoup de gens sont prêts à payer plus pour leur électricité de manière à contribuer à stabiliser le climat pour les générations futures. Les gouvernements locaux, incluant, par exemple, ceux de Santa Monica, Oakland, et Santa Barbara en Californie, se sont engagés à n'utiliser que de l'électricité verte. Cela comprend l'électricité qu'ils utilisent pour des immeubles municipaux comme celle qui est requise pour opérer divers services municipaux, comme l'éclairage des rues et les feux routiers. D'autres villes et gouvernements d'états se sont engagés à acheter une partie de leur électricité provenant de sources vertes, comme Chicago, Portland, New Jersey, et New York.

Beaucoup d'entreprises s'engagent aussi. Pepsi, Whole Foods Market, et Staples se classent parmi les 25 premiers acheteurs d'électricité verte aux Etats-Unis, selon le Partenariat pour l'Electricité Verte de l'Agence de Protection de Environnement . Un nombre élevé de compagnies en Californie et au Texas sont en train de s'abonner.

L'effet résultant de ce nombre croissant de prestataires proposant de l'électricité verte est une vague de demande qui force de nombreuses entreprises de service public à se dépêcher pour une fourniture suffisante d'électricité verte. L'une des raisons pour laquelle les fermes éoliennes se développent dans autant d'états est qu'elles sont l'une des manières les plus rapides d'amener un supplément d'électricité verte sur le réseau. Tandis que le marketing de l'électricité verte est maintenant assez avancé aux Etats-Unis, il est aussi bien établi au Japon, où les achats d'électricité verte en demande croissante menaçaient de dépasser l'offre, forçant les services publics à investir dans d'autres éoliennes.

D'autres types d'éco-labels incluent les labels d'efficacité placés sur les appareils ménagers qui atteignent un certain standard d'efficacité électrique. Ceux-ci existent dans de nombreux pays depuis la crise de l' énergie de la fin des années 1970. Il existe aussi des labels verts fournis par des groupes environnementaux ou gouvernementaux au niveau national. Parmi les programmes qui placent une étiquette d'approbation les plus connus, on trouve l'Ange Bleu en Allemagne, le "Environmental Choice" au Canada, et l' "Energy Star" de l'Environmental Protection Agency aux Etats-Unis. De tels programmes et schémas de labellisation permettent aux personnes d'aligner plus finement leurs décisions d'achat avec leurs valeurs.

 

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Adapté du Chapitre 12, “Construire une nouvelle économie,” du livre de Lester R. Brown, Plan B 2.0: Rescuing a Planet Under Stress and a civilisation in Trouble de Lester R. Brown (New York: W.W. Norton & Company, 2006), disponible en ligne sur : www.earthpolicy.org/Books/PB2/index.htm
(Le Plan B 2.0: Sauver une planète sous stress et une civilisation en danger, ndlt)

Information complémentaire: www.earthpolicy.org

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